Euro 2008 : Les négligences de Raymond D.
ON REFAIT LE SPORT analyse les errances du staff des bleus
Trois petits matchs et puis s'en va, tel est le parcours de la France lors de cet Euro suisse. Beaucoup d'interrogations à la sortie de cette compétition et des faits rien que des faits pour expliquer ce chemin de croix, la majorité étant l'œuvre de M. Raymond D et son staff.
Négligence N°1 - La liste des 23 : Le souhait du sélectionneur de poursuivre avec un noyau dur, un groupe de joueur ayant un passe droit pour la sélection, n'était pas totalement justifié. Si ce groupe de joueur (Coupet, Sagnol, Thuram, Abidal, Makélélé, Malouda, Henry) a donné partiellement satisfaction, le peu de matchs joués par Sagnol et Thuram ont été trop largement compensé par "l'intuition" du staff des bleus. Rien au début de l'euro ne justifiait que Thuram ou Sagnol ait une place de titulaire indiscutable, et pourtant ils l'ont eu lors des deux premiers matchs... Seul un nostalgique de la "belle époque" de 98 pouvait penser que ce choix serait une sécurité suffisante pour affronter des équipes nationales de premier rang. Quand on ajoute la non sélection de Méxès au groupe des bleus, la coupe est pleine concernant le secteur défensif ! Au vu de son championnat de qualité, Méxès, meilleur défenseur du Calcio, avait sa place dans ce groupe et dans le onze titulaire, aurait il fallu que le sélectionneur suivent l'équipe du dimanche pour s'en assurer...
La qualification de Malouda est également une prise de risque de notre cher sélectionneur. Sélectionner un joueur en difficulté dans son club et visiblement marqué par son année de transition, suffisait il seulement d'espérer que Malouda porte le maillot bleu pour se retrouver ? Sur ce coup Domenech a également fait un pari perdant sur un joueur en perte de vitesse...
Négligence N°2 - Les matchs de préparation : Trois matchs contre des équipes sud américaines qui lui ont permis de consolider les places des Sagnol, Thuram, Abidal, Malouda sans jamais les mettre réellement dans une situation de jeu proche d'une compétition européenne. Pourquoi jouer trois fois contre des équipes sud américaines au jeu stéréotypés et relativement lent quand la compétition se nomme l'euro et que le groupe de la France a le doux nom de groupe de la mort. Visiblement ces choix de matchs ont bercé les bleus et pas permis d'identifier les carences d'animation offensive et le manque de densité défensive. Tout semblait prêt, c'est sûrement l'impression que voulait donner le sélectionneur...
Négligence N°3 - Les compositions d'équipe : C'est là où le sélectionneur et son goût pour l'expérimentation a pris toute sa dimension. Après un match sans vie et complètement insipide contre la Roumanie, aucune leçon n'a été tirée de ce match nul, et ça, c'est une erreur professionnelle. Le changement de composition contre les Pays - Bas a démontré une fois de plus les carences listées précédemment. On a réellement eu l'impression qu'il n'y avait pas de schéma de jeu directif et que le sélectionneur était dans la réaction au lieu d'être dans l'action. De plus, des mauvais choix de coaching ont accompagné de mauvaises titularisation (Malouda sur les deux matchs, Abidal sur le premier, l'entrée de Gomis face aux hollandais, la sortie de Nasri après le carton rouge, etc.). L'ensemble de ces "boulettes" ont fini d'achever le reste de velléité des bleus, généralement situé sur les joueurs offensifs de l'équipe.
Négligence N°4 - La communication : Le sélectionneur n'est pas un bon communiquant, à vrai dire avec sa fâcheuse tendance de passer de la provocation au foutage de gueule, le sélectionneur a réussit à se mettre à dos une bonne partie de la presse et des supporters. Pensant rejouer le coup de la coupe du monde 2006 où Zidane et consorts avait trouvés des ressources inexploités lors des matchs décisifs contre l'Espagne, le Brésil et le Portugal, Raymond D s'est auto persuadé et racontait à qui voulait bien l'entendre, que la France sortirai difficilement, mais indemne, du groupe de la mort, et que Viera serait l'homme frais de cette seconde partie de la compétition. Une preuve de plus que le sélectionneur n'avait pas la lucidité pour mesurer la difficulté qui attendait son équipe. Manque de lucidité et drôle de communication basée sur des fantasmes rêvés, ne sont pas les compétences attendus pour un homme à la tête des 23 meilleurs joueurs français. Raymond D semble en complet décalage avec les évènements autour de l'équipe de France, et à vouloir trop en faire, il semble s'être perdu dans les histoires qu'ils racontent aux journalistes. On en veut pour preuve la demande en mariage qui succède à l'élimination des bleus quelques minutes seulement après le coup de sifflet final. Ce total détachement du "dramatique" de la situation ne laissera pas insensible le supporter qui sommeille en chacun de nous.
La liste sur les négligences pourrait s'enrichir d'autres faits ou traits de caractère du sélectionneur, mais point trop n'en faut, la réalité juridique (le sélectionneur à un contrat jusqu'en 2010) devrait nous obliger à conserver ce spécimen rare, mais peu envié par nos pays voisins...