Quand le grand chelem s'envole...

ON REFAIT LE SPORT commente la défaite des Bleus

Dimanche dernier la France avait la possibilité de faire un pas décisif dans l'optique d'un Grand Chelem qui lui tendait les bras. Mais voilà, fallait-il encore battre ces sacrés Anglais, soi-disant moribonds, auteurs d'une piètre prestation contre l'Irlande. A Twickenham, la France a subi le jeu et la fougue d'une équipe jeune (et pourtant inexpérimentée, excepté le retour de Mike Catt, vétéran de 36ans), mise en place par un Brian Ashton très inspiré.

Les Britanniques n'ont guère laissé l'occasion au Français de briller, si ce n'est en première période, où les deux équipes ont fait à peu près jeu égal, avec un léger avantage en faveur des Bleus à la pose (12-9). Les assauts répétés, ainsi que le jeu et la vitesse Anglaise ont mis à mal la défense des hommes de Bernard Laporte. Physiquement moins tranchants, notamment à l'avant, l'équipe de France ne s'est véritablement jamais vraiment mise en situation de remporter le match. Certes, la percée de Raphaël Ibanez en première mi-temps, stoppé à 3 mètres de la ligne, commettant un en-avant en voulant faire passe à Vincent Clerc, résume les velléités offensives des Bleus, un peu trop brouilles et approximatives.

La défaillance du pack symbolise toute l'impuissance d'une équipe qui s'appuie essentiellement sur la force de son jeu d'avants pour planter des banderilles à son adversaire émoussé. Or, dimanche, toute la famille Bleu semblait physiquement émoussée, sans jus, sans imagination aussi, à croire que le fameux "French Flair" ne serait plus en odeur de sainteté du côté de Bernard Laporte. Alors, évidemment, on peu se poser la question de la responsabilité de l'entraîneur. Tactiquement, Bernard Laporte a dû composer avec une équipe Anglaise new-look. Le choix de titulariser Yachvili à ce moment du tournoi alors que Pierre Mignoni a parfaitement répondu présent lors des 3 précédentes confrontations laisse perplexe.

Quelles options tactiques choisir lorsque le pack est défaillant ? Bernard Laporte a-t-il les moyens techniques, tactiques et humains nécessaires pour non seulement préparer la France en vue de la coupe du monde, mais surtout dans l'espoir de la gagner ? Fait-il toujours les choix les plus judicieux en se privant de certains joueurs sous prétexte d'instaurer une certaine concurrence. Bref, cette défaite remet-elle tout en cause ? Nous le serons très vite, car dès samedi, il faudra battre les Ecossais, dans l'espoir de remporter tout de même le Tournoi.

Comments

[yosho]

oui c vrai pas la même saveur sans paris, mais si c une des equipes les plus faibles du championnat c normal de descendre...Quel gachis quand on on voit la compo