Eunice Barber : l'arrestation filmée
ON REFAIT L'AFFAIRE BARBER
Le site internet de l'EquipeTV diffuse une vidéo amateur montrant l'arrestation de l'athlète française, et l'altercation qui a suivi.U
n document amateur, récupéré par l'EquipeTV,
est diffusé sur leur site depuis mardi 28 mars au soir, et montre
l'arrestation musclée de l'athlète française Eunice Barber le 18 mars.
"Dans
un document amateur, on peut voir l'athlète ceinturée, immobilisée et
menottée par six policiers. Les images montrent l'altercation juste
après la sortie de voiture de la championne du monde", précise le site
internet du journal.
Si il n'est pas possible d'entendre les paroles
des personnes présentes sur place, en revanche on peut constater à quel
point l'interpellation a été musclée.
"Comme une 'furie'"
Une
source policière avait fait état mardi d'un nouveau témoignage. Selon
un passant, témoin de la scène, Eunice Barber se serait comporté comme
une "furie".
Les enquêteurs ont reçu le témoignage spontané d'une
personne "qui décrit une femme sortant de sa voiture comme une furie.
Il rapporte avoir entendu le policier lui dire "calmez-vous" à
plusieurs reprises, "sans succès", selon cette source qui indique
qu'"aucun témoin n'a relaté de choc physique entre Eunice Barber et les
policiers".
Ce témoignage corrobore le sens du récit des policiers qui
parlaient une athlète "hystérique", furieuse de ne pouvoir accéder en
voiture jusqu'à un salon de coiffure, qu'ils ont dû plaquer au sol.
Par
ailleurs, le premier policier à s'être adressé à l'athlète est décrit
par plusieurs collègues comme un homme fragilisé par des problèmes de
santé. "Il avait autre chose dans la tête que de jouer au cow-boy",
déclare la source policière. Deux agents ont été mordus par l'athlète,
l'un au doigt, l'autre à l'épaule.
Barber porte plainte
La police indique qu'il aura fallu 6 policiers pour maîtriser la championne d'heptathlon.
Lors
d'une conférence de presse vendredi dernier, la championne d'athlétisme
s'est expliqué. Elle a admis avoir mordu un policier, alors que des
policiers lui tordaient les mains et les bras. Elle a raconté avoir été
giflée d'emblée sans motif, puis jetée au sol, un pied sur la nuque.
L'athlète,
qui a subi sept jours d'arrêt de travail, a porté plainte mercredi
dernier à l'Inspection générale des services de la police.
Son
avocat se réserve la possibilité de déposer une plainte avec
constitution de partie civile "pour demander des comptes aux agents qui
n'ont pas respecté l'éthique policière", si le parquet de Bobigny
n'ouvrait pas d'information judiciaire.
L'enquête préliminaire de la police est toujours en cours.(nouvelobs.com)